La langue japonaise écrite est vraisemblablement l'une des plus originales ; en effet, elle fait intervenir trois types d'écritures très dissemblables :
1. un ensemble de logogrammes : les kanji
2. deux syllabaires : hiragana et katakana,
3. et l'usage de l'alphabet latin rōmaji dans certains cas plus restreints.
Traditionnellement, le japonais s'écrit au format tategaki (邵ヲ譖ク縺) , c'est à dire sans espace entre les mots, de haut en bas et de droite à gauche.
Voila un exemple d'écriture au format japonais tategaki:
Mais on trouve de plus en plus de livres écrits au format yokogaki (横書き), c'est à dire horizontalement (de gauche à droite et de haut en bas), les ouvrages scientifiques par exemple.
Voila un exemple de la Une du journal Asahi Shimbun du 19 avril 2004 utilisant les quatre formes d'écriture (kanji en rouge, hiragana en bleu, katakana en vert, rōmaji et chiffres arabes en noir):
ラドクリフ、マラソン五輪代表に1
万m
出場にも含み radokurifu, marason gorin daihyō ni ichi-man mētoru shutsujō ni mo fukumi
"Radcliffe, participant au marathon olympique, concourera aussi pour le 10,000 m"
Les kanji :Les logogrammes sont les kanji , sinogrammes empruntés initialement aux Chinois, puis modifiés, dont la lecture est rendue complexe par le jeu de nombreuses homographies (un même caractère peut se lire de manières très diverses, le système phonologique du japonais étant moins riche que celui du chinois et dépourvu de ses tons – la langue possédant cependant un accent de hauteur).
quelques kanji:Hiragana et katakana:Les syllabaires – ou kana – sont constitués des hiragana et katakana. Ils permettent de noter quasi phonétiquement la langue. Les premiers servent, principalement, à l'écriture des morphèmes grammaticaux, à celle de quelques mots et à la notation phonétique (pour les débutants, par exemple) des kanji. Les seconds s'utilisent le plus souvent pour la notation des emprunts lexicaux aux langues étrangères et sert de mise en relief (comme notre italique).
hiragana et katakana:RōmajiEnfin, diverses romanisations (dites rōmaji), existent, parmi lesquelles le système Hepburn est le plus connu en Occident, le nippon-shiki le plus courant au Japon. Les Japonais les utilisent peu sauf pour écrire des mots (souvent techniques) impossibles à écrire avec les caractères japonais comme par exemple "CD" ou "DVD".
un exemple de Rōmaji: feuilles d'entrainement à l'écriture du japonais